🎯 Gérer un État, c’est aussi arbitrer comme un dirigeant d’entreprise.

7/24/20252 min read

Quand une entreprise fait face à des vents contraires – pression sur les coûts, baisse de productivité, déficit structurel – son dirigeant est confronté à deux impératifs :

  1. Chercher le consensus, quand il est encore possible.

  2. Prendre des mesures de sauvegarde, quand la situation devient critique.

Ces dernières semaines, plusieurs propositions du gouvernement illustrent ce dilemme :

🔹 Supprimer deux jours fériés par an
🔹 Réduire la durée hebdomadaire de travail à 36h, en revoyant le système des RTT
🔹 Faire travailler une semaine normalement prise sur les congés

đź’ˇ Mais quelle est la mesure la plus efficace, la plus juste, ou la plus acceptable socialement ?

📌 Supprimer 2 jours fériés : une bonne idée ?

C’est une mesure directe : +2 jours ouvrés = hausse mécanique du temps productif annuel (+1%).
Pour l’État, c’est aussi une source de croissance potentielle (PIB) sans toucher au taux horaire.
Mais c’est aussi un choc symbolique : les jours fériés ont une charge historique, culturelle, voire émotionnelle. Comme un dirigeant qui touche aux avantages acquis, il faut mesurer les effets en termes de cohésion sociale et d’adhésion.

📌 La semaine à 36h sans RTT : plus acceptable ?

Elle crée une illusion de compromis : on travaille moins chaque semaine, mais on "rend" les RTT.
Financièrement, le gain pour les entreprises peut être équivalent, voire supérieur (moins d'absences fractionnées, plus de régularité).
Mais l’effet psychologique est inverse : on réduit les marges de respiration, en particulier pour les cadres. Est-ce soutenable dans la durée ?

📌 Travailler pendant une semaine de congés : du bon sens ?

Difficile à imposer. Les congés sont essentiels à l’équilibre personnel et à la performance long terme.
À l’échelle d’une entreprise, demander aux salariés de "revenir pendant leur pause", même pour sauver la boutique, se justifie uniquement en situation d’urgence. Une décision de crise, pas une politique pérenne.

👉 Et si la vraie question n’était pas de gagner quelques heures, mais de revoir en profondeur le rapport au travail ?

Aujourd’hui, on parle plus librement de :

  • Management de transition

  • Freelance qualifiĂ©s

  • Temps partagĂ©

  • Senior experts en mission courte

Ces modèles :
✔ augmentent la productivité (facturation à la mission)
✔ réduisent le risque prud’homal et les contentieux
✔ permettent une meilleure adéquation entre besoins et compétences

🧩 Et dans ce cadre, faut-il repenser totalement le droit du travail ? Les CDI/CDD sont-ils toujours pertinents dans une économie plus fluide et incertaine ?
Plus de flexibilité ne veut pas forcément dire moins de protection : cela peut aussi signifier plus de liberté pour les deux parties.

🔄 En tant que dirigeants – publics ou privés – faut-il toujours chercher le consensus, ou oser parfois imposer une réforme de sauvegarde ?

C’est une question de contexte. De courage aussi. Le vrai courage, c’est peut-être d’oser poser les bonnes questions.

Post proposé par BLH Gestion d’Entreprises, cabinet spécialisé dans la stratégie, l'organisation et la performance des PME et ETI.
Nous accompagnons les dirigeants dans leurs choix complexes, avec lucidité et engagement.

📣 Et vous, quelle serait la mesure la plus équilibrée selon vous ? Comment arbitrer entre l’intérêt collectif et l’acceptabilité sociale ?

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